Raoul l’illuminé !

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On le connaît pour sa verve colorée et ses ritournelles poétiques et engagées mais saviez-vous que l’auteur de La Bitt à Tibi était aussi un peintre-sculpteur contemporain à l’univers aussi unique qu’éclectique ? J’ai eu l’occasion de pénétrer l’antre-atelier-galerie de Raoul Duguay dans le cadre de la Tournée des 20 qui se poursuit le week-end prochain dans les Cantons de l’Est. Ne ratez surtout pas l’occasion d’aller lui piquer une petite jasette. À 77 ans, l’homme est visiblement plus inspiré que jamais.

Il faisait un temps splendide à Saint-Armand ce dimanche. Une journée d’automne idéale pour aller faire un tour dans l’antre de 20 artistes généreux qui ouvrent chaque année leurs ateliers dans le cadre de la Tournée des 20. C’est comme ça que je me suis ramenée dans la jolie maison de Raoul Duguay,  cachée entre les épis de mais du rang Beaulac, le mont Pinacle droit devant.

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Au fond du jardin, l’homme a solidement fixé ses immenses toiles sur des chevalets improvisés offrant ses oeuvres à la lumière du jour le temps de cette expo éphémère dont l’originalité – et celle de son créateur – m’a profondément charmée. La visite du jardin n’était pourtant qu’un prélude à ce qui nous attendait à l’intérieur.

Installé à ciel ouvert, préservé des intempéries par une armature de verre délicatement posée sur la pergola, l’atelier de Raoul Duguay est rempli à craquer de grands tableaux et de sculptures récentes. Ses toiles autant que ses sculptures permettent de constater à quel point l’homme habite son espace. Ça se voit dans le mouvement de ses toiles au design ultra graphique autant que dans ses sculptures, aériennes et fluides. À l’intérieur, l’aventure se poursuit entre les établis où s’entremêlent les outils, les ébauches de textes ainsi que d’imposantes pièces de ferraille auxquelles l’artiste donnera bientôt une seconde vie.

À 77 ans, Raoul Duguay est d’une simplicité désarmante. « Je m’amuse comme un enfant », avoue le poète assagi qui aurait bien voulu nous faire écouter son dernier album, luttant avec un lecteur de CD qui visiblement n’en peut plus. « Dès que j’aurai vendu assez de toiles, je devrai m’équiper un peu mieux », rigole Duguay. À voir le nombre imposant de CD reposant sur les tablettes arrondies d’une étagère fatiguée, la musique est encore aujourd’hui une source d’inspiration intarissable pour désormais substituer aux mots mille et une images.

 

 

 

Publié le : 5 octobre 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , | 0 commentaire »

Les 10 ans d’Écosphère

Vous avez le pouce vert ? D’accord. Mais que diriez-vous de commencer à faire votre part pour une planète plus verte et responsable ? En tant que nouvelle résidente de l’Estrie, je n’ai pas résisté un seul  instant à l’invitation d’aller faire un tour du côté de Brome où Projet Écosphère, une exceptionnelle foire de l’environnement et de l’écohabitation, avait monté ses chapiteaux ce week-end.

Une température d’été en plein mois de septembre. Voilà à quoi ont eu droit les 150 exposants et plusieurs centaines de visiteurs lors de la foire Projet Écosphère, un événement annuel in-con-tour-na-ble pour qui veut découvrir les 1 001 façons de faire un pas dans la bonne direction. Comment ? En se familiarisant avec l’agriculture raisonnée initiée par les Moulins de Soulanges; en fréquentant les marchés de solidarité régionaux comme celui de Cowansville; en utilisant des cosmétiques biologiques ou certifiés Écocert;  en prenant soin de son corps – et de son esprit – dans un environnement ultra naturel, en construisant ou en rénovant de façon plus écologique, et j’en passe.

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Publié le : 27 septembre 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , , , , , , , | 1 commentaire »

Thé réinventé

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Prendre le thé au salon d’un château situé au sommet de remparts datant du début du 17e siècle ? Quel délice déjà que cette heure du thé entre les murs du Château Frontenac ! Imaginez quand on y ajoute la touche du chef Modat et ses mille petites douceurs. Un plaisir à l’anglaise auquel on ne sait résister.

Oubliez le thé sans nom de ma tante Germaine servi pour faire passer le diner. L’heure du thé est plus que jamais un moment de grâce que s’accordent jeunes et moins jeunes. Populaire, branché, ultra tendance, le thé de l’après-midi est devenu un incontournable, encore plus quand on prend la pause sucrée-salée entre les murs du restaurant Champlain du Château Frontenac à Québec.

Sucré salé bien arrosé

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On craquait déjà pour la fabuleuse tour salée avec ses scones et ses divines bouchées de concombres bien frais, crevettes et saumon fumé. On ne saura résister aux mille et une douceurs sucrées servies à la Table des rois : un grand buffet de pâtisseries fines s’éclatant en pastel ou orangé selon l’humeur des chefs. Ce qu’on y trouve ? Une immense variété de petits gâteaux, mini-tartelettes et micro-pâtisseries, du mille feuilles au praliné en passant par les petits choux à la rose. Accompagnés des fabuleux thés de la Maison Camella Sinensis, c’est bon jusqu’à plus soif !

Photos: Stéphane Modat

Publié le : 11 septembre 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , | 0 commentaire »

Racines autochtones

Image 12À Québec, au cœur du village huron, le voyage au pays des saveurs boréales parle d’abondance avec le plus grand naturel. Et l’engouement est contagieux ! 

Peuple de chasseur, pêcheur et agriculteur, les Premières nations portent en elles un riche bagage de connaissances qu’elles partagent généreusement. Bien que les livres de recettes amérindiennes soient plutôt rares,  c’est par le biais de collaborations grandissantes avec les chefs-restaurateurs-cueilleurs du Québec qu’on peut découvrir toute la richesse du terroir boréal.

À Québec comme dans certains restaurants de Montréal et du lac Saint-Jean, des chefs inspirés mettent en valeur de mains de maîtres la cuisine autochtone. Au menu ? Du gibier et des poissons frais (dont l’anguille et l’omble de fontaine que pêchaient les ancêtres), de délicieux petits fruits souvent méconnus (comme les baies de sureau, d’amélanchier ou de pimbina) ainsi qu’une grande variété de légumes dont les trois sœurs (courge, fèves rouges et maïs) avec lesquels on concocte la sagamité, une soupe-repas divinement enrichie de bouillon de gibier.  Mais quand la menthe des bois, le thé du Labrador, la gelée de sapin, l’épinette noire et la quenouille font irruption dans l’assiette, l’expérience gustative prend son envol.

Envie d’en savoir plus ? Je vous invite à lire mon billet publié sur le blogue art de vivre de l’Actualité, ici.

 

Publié le : 9 septembre 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , , , , , , | 0 commentaire »

Virée à l’Ile aux Lièvres

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Sans doute l’une des plus belles virées de l’été! Pour accéder à cette ile perdue au milieu du Saint-Laurent, direction Rivière-du-Loup. À partir de là, tous les rêves sont permis y compris celui de croire encore aux miracles. Car derrière la préservation de cette ile de beauté, se cache la volonté d’un homme passionné de nature.

Sur le quai d’embarquement, un grand homme aux cheveux gris aide au chargement des bagages. Notre capitaine a visiblement le pied marin en ce matin de grisaille où la température invite à penser qu’il ne faudra pas plus de 10 minutes pour être bientôt trempés jusqu’aux os. Cet homme humble et discret – je vous le donne en mille – n’est pourtant nul autre que Jean Bédard le fondateur de la Société Duvetnor. Grâce à lui,  l’archipel de l’Ile aux Pèlerins et la jolie île du Pot à l’Eau de vie – avec son phare-auberge où j’ai déjà eu la chance de faire une escapade à la fois romantique et gastronomique mais là n’est pas le propos – sont elles aussi préservées avec le plus grand doigté.

En direction de l’Ile aux Lièvres, nous passerons sans nous arrêter devant les îles du Pot (la petite et la grande), véritables sanctuaires pour l’eider à duvet, le cormoran à aigrette et le petit pingouin.. On grimpe encore quelques vagues et voilà que nous abordons à l’Ile aux Lièvres, posant bagage dans l’une des trois nouvelles chambres de l’Auberge du Lièvre. Reconnue comme un paradis pour randonneurs, l’île aux Lièvres offre 40 km de sentiers et des sites de camping sauvage des plus pittoresques, en forêt comme au bord du fleuve. Des villas sont aussi disponibles mais attention, il faut apporter son garde-manger avec soi, le seul restaurant de l’île étant réservé aux clients de l’Auberge. Envie d’en savoir plus ? Je vous invite sur le bloque art de vivre de l’Actualité pour lire la suite ici.

 

Publié le : 13 août 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , | 0 commentaire »

#coucou allo long time no see

Bon ça suffit ! Ca fait trop longtemps que je ne suis pas venue faire un tour ici. Alors vous êtes tous pardonnés d’avoir fait de même.  Quand l’été file à la vitesse grand V, ce n’est certes pas le temps d’arrêter la machine !

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Je l’avoue. Je suis occupée. C’est tant mieux me direz vous. J’en pense de même. Voilà pourquoi il y a un bail que je n’ai pas fait valoir ici quelques-unes de mes plus récentes réalisations. Avant de me lancer, sachez que la vie est belle et que je suis chaque jour, depuis six ans, remplie de gratitude de pouvoir vivre de ma plume en toute liberté. Bienvenue sur ma route !

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Publié le : 13 août 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , , , , , | 0 commentaire »

Un chef au sommet

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Après avoir atteint des sommets de cotes d’écoute aux commandes de l’émission Les Chefs !, voilà que Daniel Vézina a atteint aujourd’hui un autre sommet : celui de l’emblématique Kilimandjaro.

Notre Gordon Ramsay du Québec — mais en plus gentil — n’a pas chômé depuis la fin du tournage de la cinquième saison de l’émission Les Chefs ! Exilé dans son refuge de Tewkesbury (à une trentaine de minutes de Québec), il a planché sur de nouveaux projets d’écriture tout en s’entraînant assidûment pour l’aventure d’une vie.

Au moment d’écrire ces lignes, Vézina accomplit en effet l’un de ses plus grands défis personnels : l’ascension du mont Kilimandjaro, une aventure qu’il réalise avec sa fille Laurie-Alex (24 ans) et une vingtaine d’amis dans le but d’amasser des fonds pour la Fondation Vieux-Rêves et la Fondation Gilles Kègle. «J’ai à cœur de soutenir les personnes âgées qui vieillissent seules. Ça me touche profondément. J’avais aussi envie de faire quelque chose de significatif en compagnie de ma fille», indique celui qui est le président d’honneur de l’Expédition Kilimandjaro 2015 et qui sera de retour au Québec le 23 juin prochain.

À lire sur le blogue de l’Actualité en cliquant ici.

 

 

Publié le : 18 juin 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , , | 0 commentaire »

Croquer le Saint-Laurent

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On aimait déjà le sympathique resto le Chic Shack de la Place d’Armes, établi à l’ombre du plus gros shack de Québec, le Château Frontenac. Juste à l’entrée de la Terrasse Dufferin, l’un des spots touristiques les plus achalandés de la ville, le Chic Shack y fait sa petite affaire avec de grands résultats: des burgers qui goutent le bonheur avec des saveurs insolites qui font exploser les papilles tout ça dans un décor tout ce qu’il y a de plus actuel avec du blanc, beaucoup de blanc, des lampes industrielles signées Lambert et Fils et des murs d’ardoise qui vous prennent au mot.

Voilà que le Chic Shack se ramène en version mobile. Cet été, le joyeux foodtruck rouge s’installe à demeure à Saint-Laurent Ile d’Orléans, question de joindre l’utile à l’agréable: satisfaire une petite faim en contemplant le grand bleu, le Saint-Laurent à ses pieds. Passage obligé cet été!

Publié le : 7 juin 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , | 0 commentaire »

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Quand le magazine Découvertes m’a demandé de signer le dossier Cantons de l’Est  dans le numéro de l’été,  je me suis sentie comme une fille qui vient de gagner à la loterie. C’est qu’entre les Cantons de l’Est et moi, il y a de la magie dans l’air.

Pour avoir habité durant des années les abords du Lac Brome, plein de souvenirs sont remontés du coup à la surface. Les belles sorties en kayak sur le lac au petit matin et les virées dans les marais où les grands hérons venaient me saluer à tout coup. Les 5 à 7 prolongés à la Marina Knowlton, jusqu’aux couchers du soleil. Les super randos dans les montagnes avoisinantes (Bromont, Owl’s Head, Sutton, Jay Peak), la tournée des vignobles de Dunham, les virées à vélo autour du lac Massawippi, where to practice our English a little,  les baignades dans le Memphrémagog, les balades dans les vergers de Saint-Benoit du Lac. Et que dire de tous ces après-midi à rouler sur la Route des Sommets ou le Chemin des Cantons en quête de brocante ou de l’endroit idéal où déployer la nappe et faire provision de soleil et de petites douceurs. J’y retourne chaque année, mais là, écrire un spécial de 10 pages dans Découvertes, c’était l’occasion idéale de refaire une virée bien sentie. Mon amour pour cette région bucolique du Québec est toujours présent et vous verrez pourquoi en vous procurant le magazine, en vente bientôt dans tous les bons kiosques. Ou mieux, abonnez-vous!

Éditeurs: Grafikar

Publié le : 6 juin 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , | 0 commentaire »

Le Fjord d’Eve-Marie

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La populaire animatrice de Salut Bonjour Week-End a récemment succombé aux charmes de l’Anse-Saint-Jean, l’un des villages carte postale du Fjord. Pour cette passionnée d’immensité née à l’Isle Maligne, le Fjord est avant tout une histoire de grands frissons.

Eve-Marie retourne dans son patelin dès que la vie trépidante de la « grande ville » vient brouiller les cartes et embrouiller son cerveau . Très occupée, elle a eu la gentillesse de m’accorder une entrevue pour le prochain magazine IMMENSE dont la sortie est prévue pour le début de la saison touristique de Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Quand je traverse le parc et que j’aperçois au loin les Monts Valins, je suis saisie d’une bouffée d’émotions » affirme celle qui ressent un puissant sentiment de liberté dès qu’elle revient dans son terrain de jeu natal. Et pourquoi l’Anse-Saint-Jean ? « Mon copain et moi y faisions un pèlerinage question de revoir la maison de son grand-père, à deux pas de la marina, la rivière Saguenay droit devant. On a simplement frappé à la porte et le destin a fait la suite ». La maison est dorénavant la sienne; elle en repart chaque fois une larme au coin de l’œil.

Les coups de coeur d’Eve-Marie

Fjord en Kayak Un jour, en plein milieu du fjord avec 300 m d’eau en dessous, j’ai eu comme un vertige à l’envers quand le guide de Fjord en Kayak nous a dit « Vous voyez la hauteur de ces montagnes ? Il y a autant d’eau en dessous ».

Les bières artisanales du coin Jamais je n’arrive à l’Anse-Saint-Jean sans une Vire Capot ou une Tante Tricotante de la Microbrasserie du Lac dans mon panier. Ce sont les meilleures du coin, on les trouve partout au Saguenay et j’adore leurs étiquettes.

Le centre-ville d’Arvida Pour mes souvenirs d’enfance. Pour l’histoire fabuleuse d’un village construit en 129 jours et qui fut jadis un modèle d’architecture urbaine. Et parce que je fais partie du comité qui cherche à faire reconnaître Arvida au patrimoine mondial de l’Unesco.

Photo: Julie Perreault

Publié le : 18 mai 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , | 0 commentaire »