Quatre saisons dans le désordre

Ca vous rappelle quelque chose? Le titre de l’un des plus fabuleux albums de Daniel Bélanger, bien sûr!  Le CD a tellement joué entre mes quatre murs et mes deux oreilles, qu’il est maintenant tout abimé. Je m’en suis aperçu seulement ce matin, en voulant réécouter le chef d’oeuvre. Ca m’a fait penser à quel point le travail de rédactrice en tourisme est étroitement liée à ce concept de saisons dans le désordre. Saviez-vous que c’est par des mercures frôlant les +30 degrés que l’on écrit sur l’hiver; et par 30 sous zéro, sur l’été? Entre les deux, ça fait bien 60 degrés de différence ça! J’ai allumé là-dessus en écrivant les pages du prochain Guide Touristique 2015 de Lanaudière, en pleine tempête de neige, dans mon Charlevoix tout blanc. Il en va de même quand, en plein été, au bord de la piscine ou en pleine virée kayak sur le Saint-Laurent, je me creuse les méninges pour trouver les sujets du prochain magazine SENS (Le Massif de Charlevoix) dont la sortie annuelle est prévue avec l’arrivée de la saison froide. Il y a quelque chose à la fois étrange et passionnant à vivre les saisons presque six mois avant tout le monde. Bon, ok, on est loin du tant convoité moment présent mais l’anticipation, c’est le fun aussi non?  Désir, attente, rêve...  Anticiper, n’est-ce pas là une belle façon de se projeter dans l’avenir en pensant qu’on sera toujours là demain puisqu’on y est déjà? Là-dessus, je retourne à mon été imaginaire!

L’insoutenable légèreté de…

Faire une entrevue avec Pascale Girardin ? Quelle belle opportunité de rencontrer cette céramiste exceptionnelle dont j’avais pu admirer l’installation faite de pastilles en suspension créée pour le restaurant Laurie Rafael du Germain de Montréal. La femme – autant que ses créations – impressionne. De Montréal à Shanghai en passant par Dubaï et Bora Bora, Pascale Girardin livre des oeuvres dont la légèreté n’a d’égale que la profondeur de sa quête.

Depuis plus de 30 ans, l’artiste approfondit son art avec passion et ténacité. « J’ai réellement pris naissance les deux mains dans la terre», avoue celle-ci. À la fois légères et enracinées, ses créations ouvrent un dialogue sur la quête d’identité et de racines. Avec le temps, Pascale Girardin accepte ses dualités préférant parler de pluralité. «  Plus je vieillis, moins ça m’intéresse d’être cohérente ». Malgré la peur d’être incomprise, l’artiste tente chaque jour d’avoir le courage de ses vertiges. Envie d’en savoir plus sur sa démarche artistique et ses projets à venir ? Entrez en douceur dans le monde de transparences de Pascale Girardin en cliquant ici (article publié dans la plus récente édition du magazine CHIC).

X sur Dolan!

Je dois l’avouer, je suis bien déçue aujourd’hui pour Xavier Dolan: son plus récent film Mommy ne sera pas de la compétition des Golden Globes. Qu’à cela ne tienne, il reste toujours les Oscars! Il faudra toutefois attendre en janvier pour en savoir plus. Mais si jamais Dolan remportait l’Oscar dans la catégorie « Meilleur film étranger », cet Oscar serait le deuxième accordé à un québécois, Les Invasions Barbares de Denys Arcan étant encore le seul récipiendaire de la prestigieuse statuette. Pour le moment!

En mai dernier, à Cannes, le plus récent film de Xavier Dolan (Mommy) remportait le prix du Jury, ex-aequo avec le dernier Jean-Luc Godard, Adieu au langage. Il a récemment été mis en nomination dans la catégorie du meilleur film étranger aux Spirit Independant Awards, qui récompensent le cinéma indépendant, créé en marge des grands studios. J’adore Dolan! Pas seulement ses films, le mec aussi. Bien que certains ne puissent le piffer plus que cinq minutes en entrevue, j’avoue que son petit côté un tantinet baveux et provoquant me plaît bien. J’ai eu la chance de l’avoir en entrevue il y a quelque temps déjà. J’ai été rapidement stupéfaite par son assurance et son intelligence à « gérer » l’entrevue à sa manière. On ne fait pas dire ce qu’on veut au jeune homme. À lire ici, page 18, dans le magazine CHIC.

Je lui souhaite la meilleure des chances pour les Oscars. Qu’on l’aime ou non, Xavier Dolan fait partie de nos fleurons nationaux. Il n’y a pas que le hockey après tout! (RIP Jean Béliveau!) !

Complètement toqués!

Séparés par 6 000 km de terre et d’océan, Stéphane Modat et Baptiste Peupion ne se connaissaient ni d’Eve ni d’Adam. Les deux chefs rêvent aujourd’hui d’inscrire le Château Frontenac dans le top 10 des 100 des meilleurs restaurants du monde. Ils sont tous les deux tombés très tôt dans la marmite. Français d’origine, l’un est arrivé il y a 14 ans, l’autre est tout frais débarqué.  Ce qu’ils ont en commun ? Des yeux gris océan et l’amour incontesté de la bonne cuisine. «  J’ai grandi dans les vignes du sud de la France ; quand je me réveillais le matin chez mes grands-parents, ils cuisinaient déjà le sanglier que le chasseur venait d’apporter », se souvient Stéphane Modat, le nouveau chef du Château. Chez les Peupion, on est cuisinier de père en fils. « À cinq ans, je me voyais déjà là».  Baptiste Peupion est aujourd’hui chef exécutif de l’un des plus grands hôtels du monde. Quand ils discutent bouffe, pêche à la mouche et tutti quanti, la complicité est palpable entre les deux hommes. « On a appris en France où la rigueur était de mise. En voyageant, on a commencé à voir la cuisine différemment. On s’inscrit maintenant dans la continuité des grands chefs de cuisine du monde ».

J’ai eu la chance de m’entretenir avec eux dans les coulisses d’un « nouveau » Château complètement relooké. Gens de Québec – et ceux de passage –  le temps des Fêtes ne pourrait être le meilleur moment pour offrir à vos Rois, Valets et Dames de coeur le plaisir de prendre place à la table des grands. Pour ce faire, trois choix plutôt qu’un: Le Champlain, le Sam ou le 1608. Trois options mais la même signature de chefs complètement toqués! Le Château Frontenac, l’incontournable adresse pour festoyer royalement.

Reportage à lire ici dans le magazine Vie de Château.

Le vent l’emportera!

Il faut bien un début à tout ! Voilà qu’une première tempête nous plonge tête première dans l’hiver. Déjà plusieurs dizaines de centimètres d’or blanc s’accumulent sur ce qui restait de feuilles aux couleurs cramoisies laissées en plan aux derniers jours de l’automne. Fort d’un sentiment de déjà vu, c’est encore une fois le temps d’enfiler les gants, d’enfoncer le bonnet et d’aller faire faire trois tours à son foulard  sous les bourrasques de vent. L’appel de la pelle ? J’en arrive! Je ne sais pas pour vous mais chaque fois, revenir de jouer dehors a des parfums d’enfance! Le bonnet de laine qui schlingue, les bottes qui font des ronds dans l’eau sur le plancher de bois, le nez qui coule et juste l’envie d’un bon chocolat chaud. C’est à ce moment que je savoure le bonheur d’être pigiste, celui de pouvoir rester chez soi les jours de tempête, comme au temps des écoles qui ferment et des devoirs saute-mouton. Comme dans Passez Go et Récoltez zéro $…Partons la mijoteuse, sortons les jeux de société et permettons-nous d’avoir encore 10 ans!

Mamma Mia!

J’ai toujours rêvé d’Italie, de pâtes fraîches, d’huile d’olive, de champs de vignes aux horizons infinis, de paniers d’osier remplis à ras bord de tomates fraîches et bien juteuses qui donnent envie d’y mordre à pleines dents. Berceau de la civilisation étrusque, de la Grande-Grèce, de l’Empire Romain, du Saint-Siège, des Républiques maritimes, de l’humanisme et de la Renaissance, l’Italie possède de savoureux parfums d’histoire. Pourtant, ce sont les parfums de sa généreuse cuisine qui me rendent  folle. À défaut de m’offrir la vraie,  l’authentique péninsule méditerranéenne en forme de botte, voilà que je chausserai mes Sorel pour  m’offrir, cet hiver, un peu de dolce vita à saveur italienne. Transportant mes pénates de Charlevoix vers  la Petite-Italie – à deux pas du Marché Jean-Talon – je me promets une véritable virée gourmande dans mon nouveau quartier d’adoption. Voici donc le top 5 des incontournables sorties à prévoir et qui, déjà, me mettent l’eau à la bouche  juste d’y penser!

IMPASTO: ouvert à l’automne 2013 par Stefano Faita (chef Michele Forgione aux fourneaux), on y servirait une cuisine italienne du marché recherchée et goûteuse dans un décor fort sympathique signé Zebulon Perron Designer.

PASTAGA: boulevard Saint-Laurent, la table serait à la hauteur de la réputation du chef Martin Juneau:  ingénieuse voire audacieuse. À l’ardoise, plats à partager et poissons frais cuits « à la perfection ». Un art qui se perd!

HOSTARIA: alors là, il faudra y aller en famille ou en gang pour les plats à partager d’une carte composée de côte de bison, poulet de Cornouilles et  ragoût d’agneau. Et c’est juste au coin de ma rue (Alma), si jamais je succombe à la superbe carte des vins.

INFERNO: outre les classiques tripes de boeuf à l’italienne,  le Risotto aux cèpes, accompagné de ris de veau croustillants et truffes blanches (une création du chef Nick de Palma) vaudrait à lui seul le détour, rue Saint-Dominique.

MANITOBA: je sais, je triche un peu. Pas italien pour cinq sous, mais quand même dans la Petite-Italie, ce nouveau resto de quartier me titille le palais juste à voir la carte et ce qu’on en dit. Que du bien!

Vous les avez essayés ? Je vous en passe un papier (!) dès janvier!

Rêver mieux

Le voilà enfin, le plus récent numéro de Québec Le Mag, spécial Skier au Québec ! Une édition haute en couleurs, des tonnes d’idées d’escapades et des heures de plaisir anticipé pour les amateurs de glisse. De quoi rendre jaloux nos cousins de France auprès de qui ce magazine est distribué quatre fois par an par les Éditions Néopol (Petit Futé). C’est toujours un plaisir d’y collaborer et de savoir qu’on me lit aussi de l’autre côté de la mare.  Diane Laberge International ? Pourquoi pas ?  Le monde n’appartient-il pas à ceux qui osent encore rêver? Bonne fin d’année à tous. Et que nos rêves les plus fous se réalisent, en piste comme ailleurs!

3 ans déjà!

Voici venu la fin de l’année et l’incontournable temps des bilans. Je réalise qu’il y a maintenant trois ans que j’ai la chance de collaborer au magazine CHIC publié par le Groupe Germain et distribué dans tous leurs hôtels à travers le Canada. J’y signe dans chaque édition la page Concierge Québec, ce qui me permet de rester à l’affût des nouveautés de ma ville natale. Merci au Groupe Germain pour la confiance de ces trois années inspirantes  et au plaisir d’une nouvelle page blanche, l’an prochain!

Salut mon frère!

Le visage de la pauvreté change. Saviez-vous que les travailleurs sont de plus en plus nombreux à chercher le chemin du salut jusqu’à la porte de la bienfaitrice Armée du Salut ? Qu’on se le dise: la pauvreté est dorénavant l’affaire de tout le monde.

C’est ce que j’ai appris en entrevue avec Sarah Cloutier, directrice des communications de l’organisme de Québec dont les refuges sont maintenant pleins à craquer de gens de tous âges et de toutes origines.  En plus d’une banque alimentaire de dépannage offerte à plus de 100 familles par semaine, l’Armée du Salut gère deux magasins où elle offre des produits neufs et usagés aux plus démunis provenant dorénavant de tous les quartiers de la ville.

Je vous invite à lire mon article intitulé « Salut mon frère » dans la nouvelle édition de Noël du magazine 16.08 dont quelques pages sont disponibles ici. Ha oui, si vous voyez une « marmite de Noël » aux couleurs de l’Armée du Salut en faisant votre magasinage de Noël, laissez-y donc un petit 10$. L’objectif ? Recueillir 35 000$ question d’assurer la distribution de plus de 475 paniers de Noël à ceux qui en ont vraiment besoin.